Un coin sombre des jardins

Reyan s'était discrètement rendu dans les jardins de la cour, évitant tout le monde qu'il connaissait. Il tentait de marcher normalement et de dissimuler sa main bleutée derrière son dos. Moins les gens en savaient, mieux ce serait pour lui. Il n'avait envie de parler à personne, et de n'écouter personne, encore plus avec la chicane qu'il venait de prendre avec Amay. Il n'était pas parlable, c'était bien normal. En plus d'être en colère et boulversé, il était fatigué, puisqu'il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Regardant une fleur morte dépérir à vue d'oeil, il s'assit contre le mur, songeant à tout ce qui lui arrivait ces temps-cis.

Après être allée au bain, Amay s'était calmée. Elle avait un peu honte se son comportement, mais il n'avait pas à être fachée après elle. Marchant sur son orgeuil, elle localisa Reyan à l'aide de ses sens elle le trouva aux jardins. C'est là qu'elle se rendit, en vitesse.

- Bonjour....je te dérange?

Reyan se retourna lentement, en entendant la voix de celle qu'il aimait. Dire qu'il y a quelques jours, ils allaient prendre une marche dans les beaux villages de Rubis, comme un beau couple heureux. Il se secoua vivement la tête, esperant que ses pensées sombres se dissipent de cette façon.

« Biensur que non...» dit-il en relevant légèrement le coin de sa bouche, ce qu'on pouvait interpreter comme un mincs sourire.

Heureuse de pouvoir réparer les pots cassés avec son amant, elle alla s'asseoir à coté de lui.

- Je suis désolée pour tantot Rey...

Reyan se retourna complètement vers elle, mais il gardait la tête très basse, regardant le sol avec insistance. Il ne voulait tout simplement pas croiser le regard d'Amay. Le regard de personne enfait, surtout pas un regard de pitié.

« C'était tout de ma faute. Je suis sur les nerfs, il faut m'excuser. C'est à peine si je suis fréquentable. »

Il releva la tête pour regarder autour de lui. Quelques serviteurs et nobles les regardaient bizarrement depuis un moment. Les yeux de Reyan étaient majoritairement cachés par ses cheveux sales, et semblaient avoir perdu toute leur intensité. Ils étaient rougis par des larmes, et c'est pourquoi il gardait la tête baissée.

« C'est à croire qu'on a peur de moi » marmonna-t-il en rebaissant la tête.

Amay était vraiment triste pour Reyan. Depuis le meurtre de ses parents, il vivait en fantôme. Il était méconaissable.

- Et moi je n'aurais pas du m'emporter comme ça. Ça me touche aussi ce qui est arrivé à ta famille....

Elle tourna le visage de Reyan vers elle et le regarda amoureusement, puis déposa un baiser sur ses lèvres.

- Peut-etre que tu troubles certaines personnes, mais pas moi...

Reyan savoura son baiser, comme si celui-ci aurait eu le pouvoir de l'emener loin de toute mort, de toute souffrance. Ses yeux vitreux, qu'une mince couche d'eau recouvrait, croisèrent un instant le regard envoutant d'Amay.

« Merci », murmura-t-il en baissant de nouveau la tête.

Il était parfaitement conscient que depuis la mort subite de ses parents, il était à l'opposé de ce qu'il était réellement. Le Reyan enjoué, que rien ne pouvait atterer ou troubler semblait partit en fumée, disparu. Entoucas, pour quelques jours au moins. Mais il ne voulait aucune attention, aucune pitié, ça ça n'avait jamais changé, et ça ne changerait jamais. Il devait se prendre en main, ça c'était clair dans sa tête.

« Je détestes me voir dans cet état...J'en ai marre de rester ici à me plaindre et à ne rien faire. »

Amay fixait Reyan du regard, comme si tout pouvait changer, simplement à l'aide d'un regard.

- Mais qui a dit que tu étais obligé te rester ici! Pour essayer d'oublier, il faut s'occuper.

Amay souriait, attendant de voir la réponse de Reyan.

Reyan était bien d'accord avec l'élue de son coeur. Rien ni personne ne les retenait ici, dans ce chateau, dans ce coin sombre et silencieux de jardins. Oui, il n'avait pas la tête à grand chose, ni la forme physique pour le moment, trop affaibli par les séquelles de l'attaque de son frère, mais il ne voulait pas rester là à se plaindre, et à voir lui-meme son propre état dépérir à vue d'oeil.

-Que proposes-tu ? dit-il en relevant la tete, croisant le regard doux et le sourire merveilleux d'Amay.

Amay eut un petit sourire malicieux. Elle répondit d'une voix coquine,

- Si tu promets de me suivre, je vais te le dire.

Reyan fronça légèrement les sourcils en remarquant le sourire malicieux d'Amay. Il se demanda quelle idée elle avait derrière la tête pour sourire de cette façon. Il soupira.

-Je te le promets.

Illusia marchait dans la cour, quand elle voulut aller au jardin. Elle accota son corps contre un vieil arbre. À peine quelques rayons du soleil arrivait à percer l'épais feuillage de la forêt. Elle passa sa main dans ses cheveux presque blond et ferma les yeux. Elle repensa à sa journée, Sariel et Kelvin qui sont venus la voir, l'entré de Kagar... Lorsqu'elle voulut penser à autre chose, elle en fut incapable, ses pensés étant seulement sur le mystérieux homme...

La jeune servante mit sa tête entre ses mains et dit à haute voix, sans même s'en apercevoir, une de ses pensés.

-Mais qu'est-ce qui se passe avec moi? Pourquoi il occupe toutes mes pensés...? Elle alla un peu plus loin, et s'étendit dans l'herbe verte d'Émeraude.

Kagar marchait à l'aube d'un jour nouveau, lui aussi dans les jardins, cherchant un coin tranquille où il pourrait être laisser tranquille quelques minutes. Le chevalier savait fort bien que tout les soldats d'Émeraude l'avait à l'oeuil, et cela le rendait complètement dingue. Observant le paysage tout nouveau qui l'entourait, chaque chose qu'il voyait lui faisait penser à la jeune servante, qui envahissait ses pensées à lui aussi. Il pressa donc le pas, lorsqu'il trébucha maladroitement sur un arbre, dans le quel il avait en fait foncé dedans, provoquant sans doute un vacarme morbide dans les jardins; sur Iranieth, il n'avait pas d'arbres! C’est justement, en trébuchant, qu’il ressentit une présence qui lui était familière.

- Illusia… murmura t-il en se relevant sur ses coudes, yeutant les allentour.

Couché dans l'herbe, les paupières clausent, elle entendit un de ses vacarmes! "Mais qu'est-ce qui se passe dans le jardin?" se demanda-t-elle. La jeune femme s'assit en Indien et vit un homme complètement perdu, écartillant les yeux, elle vut qu'il avait foncé dans un arbre. Elle resta silencieuse jusqu'à ce qu'il dit son nom. Sans plus attendre, elle éclata de rire, et se dirigea vers lui à quatre, puisque seulement un mètre de distance les séparait.

-Oui, c'ets moi... Mais pouvez-vous m'expliquez comment vous avez pu foncer dans un arbre... Elle hésitait à rajouter une autre phrase, alors elle prit son courage à deux mains et lui posa une question qui lui trotait dans la tête. Et... m'avez-vous jeter un quelquonque sort lorsque l'on c'est vu...?

- Je sait pas... Il était là... Et moi aussi! Je l'avais pas vu... dit-il, comme si il s'agissait d'une affaire complètement normal, de foncé dans un arbre.
Kagar se releva péniblement, puis épousseta ses manches. À la deuxième question de sa jeune ami, il haussa un sourcil.

- Un sort? Je ne suis pas magicien, quand même! s’exclama t-il, sur un ton à la fois monotone et moqueur. Le jeune chevalier la regarda étrangement, ne comprenant pas pourquoi cette question.

- Pourquoi me poser vous cette question? Vous me redoutez?

Sur la défensive, elle répondit d'un ton surpris, mais à la fois fier.

-Non! Pour...Pour....Pourquoi j'aurais fait sa!? Puis, hésitant encore, elle ajouta, gêner, le regard sur le sol:

-Je n'arrêtes pas de pensé à vous... Elle se releva et se mise à courir, trop gêner de le regarder... Elle avait beau être une fille expressive, ces trucs du genre la gêne toujours...

Kagar fut surpris de la réaction de Illusia, mais sourit légèrement lorsqu'elle lui avoua qu'elle pensait souvent à lui: lui aussi pensait souvent à elle... Kagar l'arrêta donc avant qu'elle soit hors de porté de main, glissant sa main sur le poignet de la jeune servante, la retenant ainsi fermement. Il la fit pivoter pour qu'elle soit face à lui, puis la regarda dans les yeux, sans aucun signe d'agressivité.

- Moi aussi je pense souvent à vous... dit-il, très sérieusement

Illusia venait perdre totalement la notion du francais, elle tentait bien de dire quelque chose, mais rien ne sortait de sa bouche. Elle ne savait que faire, ses jambes tremblaient comme jamais, son coeur battait si vite, puis, lorsqu'elle parvint enfin à articuler une phrase qui avait du bon sang, elle s'adressa à lui.

-C'est vrai? Dit-elle d'un ton gêné mais curieux. Plus de temps ils passaient à se regarder dans les yeux, plus elle se posait des questions. M'aime-t-il? Se joue-t-il de moi? Pourtant, elle se sentait si bien lorsqu'il prenait sa main... C'était la toute première fois en 19 ans qu'un homme était si proche d'elle. Jamais elle n'avait embrasser un homme, se qui fesait d'elle une apprentie dans se domaine. "Devrai-je l'embrasser?" se disait-elle, cette question était la principale dans sa tête.

-M'aimez-vous...? Finit-elle par dire pour briser le silence autour d'elle, en approchant lentement son visage du sien.

- Encore plus que sa... Il n'y en a même pas de mots... dit-il d'un voix douce et très calme, en baissant légèrement la tête, pour mieux voir le doux visage de la jeune paysanne. Où peut-être que je ne le connaît tout simplement pas, mais je sait que je vous aimes...

Kagar glissa silecieusement sa main dans celle d'Illusia, serant ses doigts entre les siens, puis approcha lui aussi son visage du sien, allant chercher les lèvres de la jeune femme.

Illusia sentit ses mains entrent les siennes. Le jeune homme se rapprochait, et elle se sentait bizarre. Papillon dans le ventre, jambe qui tremble, elle entendait son coeur battre dans ses oreilles. Doucement, ils s'approchèrent l'un de l'autre. Illusia se laissa aller, les lèvres de Kagar ayant trouver les siennes. Tandis qu'il l'embrassait, elle se sentait tellement bien, réfugier dans ses bras.

Lorsque le baiser se termina, la jeune femme se colla contre son torse, et celui-ci l'entoura de ses bras. Elle ferma les yeux et se rendit compte qu'elle se sentait si bien... Tellement bien.

-Kagar, je me sens si bien avec toi...

Kagar profita longuement du moment magique qui l'unissait instantanément à Illusia. Lorsque le baiser pris fin, il regarda tendrement la jeune servante dans les yeux, avant de la serrer dans ses bras de façon protectrice et amoureuse. Kagar l'écouta, ses paroles résonnant comme une clocje d'église dasn le plus fin fond de lui même. Celui-ci ne répondit pas tout de suite, cherchant les bons mots pour s'exprimer.

- Moi de même Illusia... J'aimerai passé le reste de ma vie avec toi!

Illusia recula un peu, étonnée de se qui venait de se produire. Complètement bouche-bée, elle s'assit doucement son regard toujours poser sur Kagar. La servante ferma les yeux et passa sa main dans ses cheveux. Lorsqu'elle les ouvrit de nouveau, un drôle d'aura était autour de Kagar. Illusia cligna des yeux, encore et encore. Se qui la fesait ressembler à une attarder. Finalement, elle s'arrêta et se frotta les yeux. "Mais je suis folle ou quoi!??! Lorsque je poserai mon regard sur lui, il sera normal!".

La jeune femme ouvrit les yeux et vit le même aura. Après une longue minute de silence, qui lui paru 1h00, elle posa la question qui lui brulait les lèvres.

-Mais c'est quoi ce truc!?!? Devant le visage étonné de Kagar, elle détailla sa phrase. C'est quoi se genre d'aura que je vois autour de toi!! L'interroger resta silencieux, et elle se dit aussitôt; "Il me prends pour une folle, et je dois l'être". Elle se leva et se mise à courir pour éviter le regard qu'elle croyait accusateur de Kagar. Mais en fait, il était surement étonné de la nouvelle....

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